A partir de l’instant mémorable de mon heureuse naissance,

Il me fallut avec imminence une certaine assistance,

A même d’assouvir toutes mes exigences ;

Je n’eus pas besoin d’interminables audiences

Pour endurer d’odieux faits de circonstances ;

Le seigneur dans son extrême indulgence,

Me la gratifia entièrement sans condescendance :

Ma mère fut l’apothéose de cette magnificence.

L’essence de la vie est au féminin !

De tous les immeubles que j’ai habités,

Son ventre est celui que j’ai le plus regretté ;

De toutes les nourritures que j’ai gouttées,

Son lait est le nectar que j’ai le plus dégusté ;

Sa main rugueuse avait une douceur veloutée ;

Son pas alerte a conduit le mien avec sûreté,

Sur les chemins rocailleux de la liberté ;

Sa compagnie était pour mon univers une fontaine de gaîté.

L’enfance a un goût de féminin !

Elle lit dans le plus profond de mes pensées,

Quand je pense avoir réussi à tout cacher ;

Son sacrifice pour moi est d’une constante fidélité,

Son amour de tout temps m’a toujours réconfortée ;

Après DIEU, elle est celle qui a donné sans réclamer,

Avec en prime un sourire qui m’a toujours envoûtée ;

J’y pense tous les jours depuis une éternité,

Mais je n’ai jamais su comment la récompenser.

Tous les amours sont au féminin !

Quand le mâle se sent menacé dans toute son entité,

C’est vers toi, éperdument, qu’il ramène sa responsabilité ;

En dépit de tous ses agissements sans bonté,

Tu lui as toujours accordé ta magnanimité ;

Quand bien même il t’aura ointe des pires saletés,

Ta sagesse demeure quand même une source de pureté.

Au prix de l’immense fardeau de tes gestités,

Tu as enrichi le monde de tes multiples parités.

La charité et la paix sont au féminin !

Par

Mme Honorine KABRE/YABRE

Sage femme /Attachée de Santé

Enseignante permanente  ENSP /Ouagadougou