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Le Cancer de sein
Écrit par ABSFM   

Définition : « Le cancer est une tumeur développée à partir d’un organe qui a tendance à augmenter de volume (solide) et qui laissée à elle même, tue obligatoirement l’organe qui le porte. »

Le cas spécifique du cancer du sein ou  encore des cancers gynécologiques occupent une place importante dans les cas de cancers  développés au Burkina.

Une simple consultation annuelle chez un gynécologue ou un Médecin généraliste pourrait vous aider à prendre des mesures préventives et vous éviter des affections graves telle que le cancer du sein.

Qu’est-ce que le cancer de sein ?

- Le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe aux dépens de la glande mammaire.

C’est une cellule qui échappe aux mécanismes de régulation de l’organisme. Cette cellule n’est plus en harmonie avec les autres cellules, et lorsqu’elle n’est plus en harmonie elle commence à se multiplier de façon anarchique pour devenir une tumeur visible et palpable.

Au niveau du sein, C’est une tumeur qui est grave parce qu’elle tue.

Comment soupçonne-t-on qu’on a un cancer ?Lorsqu’on a une anomalie au niveau du sein, cela peut être une boule qu’on palpe, un écoulement sanglant provenant du mamelon. Il faut savoir que tout le monde est à risque du cancer du sein, toutes les femmes d’ailleurs. Il y a certaines qui le sont plus que d’autres, mais en général toutes les femmes courent  le risque de faire un cancer. Le facteur le plus important c’est l’âge. Il faut savoir qu’entre 30 et 70 ans Il y a un risque élevé de faire le cancer du sein. Particulièrement nous rencontrons des jeunes femmes qui font le cancer du sein. D’ailleurs la plus jeune que j’ai opéré était âgée de 26 ans donc c’est pour dire qu’on en rencontre dans la jeunesse également. Il y a certains facteurs qui sont liés à la vie génitale. Il s’agit notamment des femmes qui ont eu des règles précoces, les femmes qui ont la ménopause tardive, c’est dire qu’elles voient leur règle jusqu’à un âge très  avancé, les femmes qui ont eu la première grossesse après 30 ans  sont des facteurs de risque qui ont été rencontrés.

Il y a aussi l’alimentation, les aliments riches en graisse animale constituent également des facteurs de risque ; les antécédents de certaines lésions bénignes sur le sein,  comme les kystes au sein également.

Il y a des familles à cancer, c’est-à-dire des familles qui se transmettent génétiquement le cancer du sein.( Il y a des gènes qui ont fait leur preuve scientifique de leur implication dans la survenue d’un cancer du sein. Il y a deux, BRCA 1 et BRCA 2 et l’on sait très bien que lorsqu’une femme porte ces gènes, elle a un risque très élevé de faire un cancer de sein.) Paragraphe incompris.

La meilleure façon de savoir qu’on peut avoir une anomalie c’est d’aller voir un médecin ou un agent de la santé qui va vous examiner une fois par an. On recommande aux femmes de consulter leur gynécologue au moins une fois par an même si elles n’ont pas de problème, à l’occasion duquel un examen des seins sera fait, on va palper les seins et montrer à la femme comment palper ses seins 1 fois par mois après les règles. Et lorsqu’elle va découvrir une anomalie de sein d’un mois à l’autre, elle  va consulter son médecin qui confirme son diagnostic en demandant un certain nombre d’examen complémentaire parmi lesquels il y a la mammographie et l’échographie.

Mais il faut savoir que la mammographie occupe une place de choix c’est l’examen le plus fiable pour dépister et faire le diagnostic d’un cancer de sein chez la femme. Cette mammographie peut-être faite systématiquement et à partir de 50 ans, c’est ce qui est recommandé dans certains pays Européens, on n’attend pas d’avoir des anomalies avant de le faire.

Est-ce que la mammographie

Peut-être faite au BF ?

Il y a des spécialistes au Burkina qui savent très bien faire la mammographie et nous avons de très bon compte-rendu d’examen de mammographie.

Vous avez dit qu’il y a des gènes responsables du cancer de sein dans la famille. Est-ce qu’on peut dire que le cancer est héréditaire ?

Le cancer de sein n’est pas héréditaire par contre, il y a des mutations génétiques qui existent qui ont été bien décrites par la science. Il ne faut pas dire que le cancer de sein est héréditaire. Ce n’est pas parce que j’ai une sœur qui a le cancer de sein que la petite sœur en aura. Par contre lorsqu’il y a un cancer de sein dans une famille, les sœurs sont à risque plus élevées qu’une autre famille qui n’a pas. Donc elles doivent systématiquement consulter pour qu’on les examine, tout est dans la crainte de l’existence d’un gène qui est peut-être méconnu.

Quelles sont les complications d’un cancer non diagnostiqué?

 

Lorsque le cancer est abandonné à lui-même il évolue toujours défavorablement, très vite, nous avons ce qu’on appelle des métastases. Ces métastases ce sont des cellules cancéreuses qui quittent le sein et qui vont se développer au niveau du foie, du cerveau, au niveau des poumons, des os à ce niveau, les tumeurs vont créer d’autres complications cérébrales ou pulmonaires, telles que des fractures, là où elles sont localisées pour se développer. La mortalité est très élevée lorsque le cancer est abandonné à lui-même.

Avez-vous des statistiques qui présentent l’ampleur de la maladie au Burkina ?

Il faut dire qu’au niveau du Burkina Faso, nous n’avons pas de registre national de cancer donc nous ne pouvons pas vous dire. Nous savons que seulement après les recherches qui ont été faites en Afrique, nous pouvons vous dire que le cancer de sein occupe la deuxième place après celui du cancer du col, mais au BF nous ne pouvons pas vous donner un chiffre, mais tout porte à croire que son ampleur est considérable.

Les femmes en milieu rural sont-elles plus exposées au cancer du sein ?

Pas du tout, d’ailleurs on dit que lorsque vous avez un niveau social économique plus élevé vous êtes à risque. Le niveau social économique est un milieu à risque-tout simplement parce que la pathologie est aussi liée à l’alimentation qui a tendance à être particulièrement riche en graisse animal qui constitue également un facteur de risque. Donc la femme en milieu rural n’est pas plus exposée que nos sœurs vivant en dans les grands centres urbains.

En dehors des graisses animales est ce qu’il y a un autre type d’alimentation qui favorise le cancer ?

Non c’est surtout l’alimentation riche en graisse animale, pauvre en fruit et en légume.

C’est surtout ce type d’alimentation qui a été identifié étant à risque.

Le volume des seins n’est-il pas un élément à risque ?

Non, ce n’est pas parce que j’ai des petits seins que je suis moins à risque que celle qui a de gros seins.

Le volume du sein n’est pas un facteur de risque du cancer de sein.

Est ce qu’il y a une politique nationale de dépistage ?

Il y a une politique nationale de dépistage même si elle n’est pas très développée, elle existe et elle est entrain de se consolider. Récemment il y a eu un atelier organisé par le ministre de la santé sur la chimiothérapie anti-cancéreuse. Pendant cet atelier, les agents de santé ont été formés sur les protocoles de la chimiothérapie, donc c’est dire que le ministre a conscience de ce problème et met tout en œuvre pour qu’il ait un dépistage systématique du cancer de sein.

C’est dire que le BF n’a pas tous les moyens techniques et ressources humaines pour faire face à la maladie ?

Nous n’avons pas tout, mais nous avons les ressources humaines, les compétences existent, il y a des gynécologues, des chirurgiens qui savent très bien opérer le cancer de sein. Donc les compétences existent nous pouvons également faire de la chimiothérapie de façon correcte.

Malheureusement, nous n’avons pas de radiothérapeute, lorsque nous entamons une prise en charge d’un cancer de sein, nous sommes obligés au finish de rédiger un dossier pour que la patiente puisse aller faire des traitements complémentaires, notamment la radiothérapie qui s’analyse le plus souvent en France, il y a aussi un centre au Ghana et au Sénégal.

L’Etat Burkinabé fait ses évacuations en France parce que les plateaux sont mieux étoffés.

Le ministère est entrain de réfléchir sur le renforcement des capacités afin que les spécialistes du Burkina Faso puisse prendre en charge correctement les patientes du cancer du sein ce qui va revenir de façon plus économique pour l’Etat et beaucoup plus facile pour la patiente parce qu’elle sera soignée chez elle.

Est ce que le cancer du sein peut entraîner des complications de stérilité chez la femme ?

Oui en ce sens que lorsque la femme à reçu un traitement intensif comme la chimiothérapie, c’est un traitement quand même agressif pour les ovaires de la femme. Une femme qui a suivi la chimiothérapie voit son potentiel reproductif diminué, donc on peut dire que le  cancer du sein peut réduire le potentiel reproductif diminue, par contre lorsque la femme est opérée à un stade très précoce de la maladie, elle n’aura pas besoin de cette chimiothérapie, n’aura pas besoin de castration, donc elle peut encore faire des enfants les allaiter correctement.

Soigner le cancer du sein veut-il dire l’ablation du sein ?

Soigner le cancer du sein ne veut dire forcement  l’ablation du sein, parce qu’on n’enlève le sein que lorsque la femme a un gros cancer ou de petits cancers dissimulés un peu partout sur le sein. En dehors de ces situations lorsque la femme consulte précocement et que le cancer est petit elle peut avoir accès à un traitement conservateur du sein, donc on enlève juste la partie cancéreuse et l’on conserve son sein.

Quel conseil donnez-vous à nos sœurs ?

C’est un appel que l’ABSF/M lance à toutes les femmes en âge de procréer c’est dire de 15 à 49 ans et même plus. Il faut consulter ne ce serait ce qu’une fois par an un gynécologue ou à défaut un médecin généraliste. A l’occasion de cet examen, le Médecin fera le point de votre état de santé et prendra des mesures préventives afin de vous éviter certaines affections graves telles que le cancer du col et du sein. Surtout pour le cancer du sein, il vous apprendra comment faire le dépistage par l’autopalpation et vous invitera à vous présenter devant un spécialiste lorsqu’il y a des signes.

DES AVANCEES DANS LE TRAITEMENT DU CANCER

Grâce au scanner et à l’Irma (imagerie par résonance magnétique), les contours d’une tumeur sont mieux définie. On peut ainsi délivrer de fortes doses de rayons, sans endommager les tissus sains. Innovation plus récente : le volume d’irradiation peut maintenant être vraiment``sculpté``en fonction de la forme de la tumeur. D’autre part, dans certains cas, les mouvements respiratoires qui font ``bouger``la zone atteinte, obligeaient à augmenter les dimensions du champ d’irradiation pour être sûr de ``tout``couvrir. Aujourd’hui, la ``radiothérapie asservie à la respiration``qui arrive sur le marché, constitue à cet égard un progrès : le patient est équipé de lunettes dotées d’un écran lui permettant de contrôler sa respiration en temps réel au moment de l’irradiation.

Autres méthodes : Un dispositif piloté par ordinateur commande  le déclenchement de l’irradiation selon la phase respiratoire.

°D’autre part, l’immunothérapie, testée pour les cancers cutanés et intestinaux, donnent des résultats intéressants. Le principe  des protéines exprimées par la tumeur est``purifiés` , puis réinjectées au malade sous forme de vaccin et stimulent alors ses défenses immunitaires.

°L’établissement de la ``carte d’identité des tumeurs`, afin de connaître leur ``profil``biologique, en est à ses tous débuts.

L’intérêt : le traitement auquel chacune d’entre elles est davantage sensible pourra être choisi, et donc être plus efficace.

 

 

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES

 

Incidence

1er cancer de la femme ; 32,2% de l’ensemble des nouveaux cas de cancers féminins.

- La probabilité pour une femme d’être atteinte entre 0 et 74 ans est de 10% :

- Incidence : 107/100 000 femmes

40 000 nouveaux cas par an en France (contre 190250 en 1975, soit une augmentation de 60%)

Augmentation avec l’age : 15% avant 40 ans, 44% entre 45 et 64 ans, 23 % entre 65 et 74 ans,5% après 84 ans

Pronostic.

1ère cause de mortalité par cancer chez la femme ;

Survie à 5ans, tous stades confondus : 73%

Survie à 10 ans : 50%

10 à 11 000 décès /an en France(35 / 100 000 femme)

La mortalité  augmente avec l’âge.